De Gaulle était-il démocrate-chrétien ?

Peut-on voir en Charles de Gaulle un démocrate-chrétien ? La question peut paraître incongrue tant le MRP s’est enfoncé dans l’antigaullisme et a contribué à la légende noire faisant de De Gaulle un contre-révolutionnaire maurassien.

Pourtant la question mérite d’être posée car quelques chrétiens-démocrates ont vu en lui un des leurs, et certains auteurs ont relevé un grand nombre de liens de parenté entre le gaullisme et la démocratie-chrétienne. Nous l’avons vu précédemment, les liens entre ces deux familles furent passionnés, mélanges d’attraction et de répulsion, avec une réelle proximité idéologique mais aussi quelques points d’achoppements. Ces deux familles de pensées sont voisines et même cousines. Pour comprendre cette parenté il faut se pencher sur la personnalité et les idées du Général. Lire la suite

Gaullisme et Démocratie-chrétienne

Les relations entre Gaullisme et Démocratie-chrétienne sont au centre de la question sur l’échec du MRP. Comme nous l’avons vu précédemment il y avait une réelle proximité entre le MRP et le Général de Gaulle. Mais alors, comment peut-on expliquer ces différentes ruptures qui ont perturbé les électeurs du MRP au point d’empêcher la formation en France d’une grande Démocratie-chrétienne comme en Allemagne et en Italie ? Joseph Fontanet, un grand démocrate-chrétien, cadre du MRP, ministre du Général lors de l’alliance entre celui-ci et le MRP en 1958, aétudié cette question et nous a laissé un texte très intéressant : « Gaullisme et Démocratie chrétienne » publié en 1976 dans les Etudes gaulliennes, puis dans France Forum. Après 1969, Fontanet a participé aux gouvernements Chaban-Delmas et Messmer. Il était favorable à l’alliance entre les centristes ex-MRP et les gaullistes, et il a soutenu la candidature de Jacques Chaban-Delmas aux présidentielles de 1974… à la différence de Jean Lecanuet, hostile aux gaullistes et partisan de Valéry Giscard d’Estaing. Avec un regard bienveillant, libre, il compare ces deux familles de pensées…et aborde la question de leurs divergences, mais aussi de leur proximité. Malgré des différences notables, Gaullisme et Démocratie-chrétienne sont, selon-lui, liés et complémentaires.  Lire la suite

De la Démocratie chrétienne au centrisme

1962 a été l’année de la deuxième rupture avec le gaullisme. Suite au départ des ministres démocrates-chrétiens du gouvernement Pompidou, le MRP a pu assumer plus ouvertement son antigaullisme… Ce qu’il ne s’est pas gêné de faire peu de temps après avec le referendum du 28 octobre 1962 sur l’élection du Président de la République au suffrage universel et les conditions de sa mise en place… Le MRP s’est opposé à cette réforme. Lire la suite

Le MRP et la Vème République

1958 a été l’année charnière qui a vu le Général de Gaulle revenir au pouvoir et la France se doter d’une nouvelle constitution. La IVème République est morte de son incapacité à gérer la crise algérienne…instabilité chronique, gouvernements souvent trop faibles, le « régime des partis » n’a pas pu faire face à un conflit algérien qui s’enlisait et qui était trop chargé d’émotion pour la population française. Je ne reviendrai pas sur ces évènements complexes, ici vous en avez un rapide aperçu.  

Le MRP a joué un rôle essentiel dans la crise de 1958 car l’avant dernier Président du Conseil de la IVème République était le républicain populaire Pierre Pflimlin. Ses Mémoires d’un Européen racontent avec talent la fin de ce régime, l’arrivée du Général au pouvoir et le retour du MRP auprès des gaullistes…jusqu’à la deuxième rupture de 1962… Lire la suite

1944 : Quel mouvement construire ? Travaillisme ou Droite sociale ?

La Résistance a été le creuset dans lequel la Démocratie chrétienne française s’est raffermie, unifiée et développée. Mais une question essentielle s’est posée : Quel parti construire ? Où le situer politiquement ?  Lire la suite